[Bourse du travail de Lyon]

[Bourse du travail de Lyon]
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRP11856 007
technique1 photographie négative : couleur ; 24 x 36 mm
descriptionAdresse de prise de vue : Bourse du travail de Lyon, 205, place Guichard, Lyon 3e.
historiqueTrenet y a chanté, tout comme Barbara, Cora Vaucaire, les Compagnons de la Chanson, Léo Ferré, ou encore Nougaro... Reléguée à l'arrière-plan par toute une génération de jeunes salles de spectacle, fatiguée, vieillotte, la Bourse du Travail avait bien besoin d'un coup de jeune. C'est fait. Des journées portes ouvertes [le 17 et 18 février 2000] permettront aux Lyonnais de découvrir en avant-première son nouveau visage. Celui d'une belle salle de spectacle avenante et confortable, de près de deux mille places, où l'on a su ménager aspect patrimonial et exigences actuelles. La salle Albert-Thomas, puisque tel est le nom exact de cette salle de spectacle, devra en revanche attendre quelques jours encore pour être officiellement inaugurée par Raymond Barre, le maire de Lyon étant toujours souffrant.
historiqueToilettée de neuf, aussi pimpante à l'intérieur qu'à l'extérieur, mise aux normes de la sécurité et du confort modernes, et prête à accueillir les fans d'Axelle Red, le 2 mars [2000], la Bourse du Travail que Raymond Barre devait inaugurer [le 17 février], attendra quelques jours les honneurs officiels, le premier édile de Lyon étant encore souffrant. Les festivités d'ouverture sont en revanche maintenues. A savoir, [le 17 février], une Nuit Magnum des Publivores, réunissant sur invitation la jeunesse lyonnaise, et [le 18 février], une représentation de Phi-Phi de Christiné, donnée par la compagnie Cala. Maintenues également les portes ouvertes au public pour une première reconnaissance des lieux [le 17 et 18 février], avec en prime, l'exposition d'une trentaine de photographies de Mario Gurrieri, imageant la mémoire musicale du bâtiment. Quelque trente ans de vedettes du spectacle et de la variété à travers les Surfs, les compagnons de la Chanson, Michel Berger, Coluche, Véronique Samson, Barbara, Charles Trenet, Serge Lama, Dalida... C'est une autre image que veut désormais donner la salle Albert-Thomas, plus connue sous le nom familier de Bourse du Travail, ou tout simplement, de "la Bourse". Elle s'est fait un nom dans les années 1960, en devenant une salle de spectacle célèbre. Il n'y en avait d'ailleurs pas pléthore, à Lyon, de son acabit. Mis à part le Palais d'Hiver... Une salle chaleureuse, populaire, grande, plus de deux mille trois cents places alors, mais pas immense, et avec un bon rapport scène/salle. Y-en-a-t-on cassé des fauteuils dans une atmosphère de joyeuse tabagie! A elle, les concerts rock et les missions difficiles. Mais tous ces débordements d'un public debout, la salle dansant au rythme de la scène, sont finis. Rangés au rayon "nostalgie et souvenirs". La Salle Albert-Thomas profite en effet de son réaménagement pour changer de vocation et requalifier son public. C'est désormais une salle confortable, assise et non fumeur qui ne fera plus dans le dépenaillé, mais qui ne se veut pas non plus guindée, ou intello. Ses responsables ont ainsi décliné, pour raison de connotation trop sérieuse, les couleurs de beige préconisées par l'architecte pour les sièges, au profit d'un rouge sacripant affichant franchement une vocation de divertissement. Concerts, variétés, one man show, opérette... la programmation de la salle Albert-Thomas entend continuer dans la polyvalence des genres. Dans les semaines qui viennent, on y applaudira Guy Bedos, Muriel Robin, Michel Leeb, Antony Kavanagh, Jamel, Renaud, Michèle Torr, mais aussi Rigoletto, les Mousquetaires au couvent, l'Institut de Musique sacrée, le CNR ou des chorales d'enfants... Salle municipale en location, au même titre que La Cigale, que les salles Rameau, Molière, Witkowski Victor Hugo, et quelques autres encore, seize au total, la Bourse du Travail est gérée par le service des salles municipales, relevant de la Division des Domaines, laquelle, [en 1999], a embauché une personne chargée de gérer la programmation de ces salles. Pour l'instant, il ne s'agit que d'établir un planning et de répondre aux demandes des tourneurs, des organisateurs de spectacles, des conférenciers ou des associations. Mais certains, concernant l'avenir de la Bourse du Travail, ont des idées... Voire, des ambitions pour elle. Denis Trouxe, par exemple. L'adjoint chargé des Affaires culturelles souhaiterait qu'à terme elle devienne un vrai lieu de spectacle avec un responsable et une politique de programmation. Bref, il serait prêt à l'accueillir dans sa délégation... Une promotion en quelque sorte pour la Salle Albert-Thomas qui ne serait plus celle qu'on s'offre moyennant finances mais celle qui choisit. Toute belle comme elle est, elle pourrait déjà, pourquoi pas, jouer un rôle dans la saison des Célestins hors les murs. Source : "Variétés à l'affiche" / Nelly Gabriel et Gérard Corneloup in Lyon Figaro, 17 février 2000, p.1 et 25.
note à l'exemplaireCe reportage photographique contient 35 négatifs.
note bibliographique"La Bourse du travail entr'ouvre ses portes" / Muriel Florin in Le Progrès de Lyon, 18 février 2000. - "Bourse du travail : un investissement de trente millions de francs" / Aline Duret in Le Progrès de Lyon, 24 février 2000.

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